vendredi 30 décembre 2011

Les Nouveaux Urbanistes : la mobilisation gagne du terrain


Notre profession souffre depuis de nombreuses années de ses divisions et du combat permanent des "petits chefs de bande". Elle est minée par des querelles internes, des vendettas d'un autre âge... Surtout, elle ne bénéficie pas d'une association professionnelle de masse en capacité de délivrer une offre de services aux urbanistes en exercice. Les quelques groupuscules existants n'ont ni l'ambition ni les moyens de proposer cette offre de services.  Alors il est temps que les urbanistes soient mieux défendus et se fédèrent pour prendre part au débat public sans retenue ! C'est l'objet de l'appel lancé par les Nouveaux Urbanistes qui dresse un diagnostic lucide et sans concessions sur notre "désorganisation" professionnelle. 


Avec "Les Nouveaux Urbanistes", nous initions une démarche fédérative, positive, centrée sur la prise en main collective de notre destin (ce que les anglo-saxons appellent empowerment). Il ne s'agit pas d'une tentative d'OPA d'une association sur une autre ou d'un "grand soir" de l'urbanisme mais d'une prise de responsabilité collective : cette responsabilité est celle de nous doter d'une organisation professionnelle digne de ce nom afin que l'urbanisme, en France, ne se fasse pas sans urbanistes. 


Il s'agit ainsi de faire reconnaître, par les décideurs publics, leurs compétences spécifiques à leur juste valeur : analyse et prospective territoriale, conduite, pilotage et animation des projets urbains et territoriaux, gestion urbaine du droit des sols, production d'opérations... les 20 000 urbanistes de France sont aujourd'hui devenus des acteurs essentiels dans la définition des stratégies territoriales et des politiques publiques locales. Il convient donc de donner un coup de projecteur sur la profession en identifiant les moyens de sa consécration institutionnelle et "sociocorporative". 


Nous avons choisi de relever ce défi en commençant par affirmer 8 convictions claires et tranchées. 


En l'espace de trois semaines, plus de 370 professionnels y adhèrent déjà. De nombreux urbanistes diplômés des Instituts d'urbanisme universitaires exerçant au sein des collectivités locales et de la consultance privée se reconnaissent dans le diagnostic proposé et partagent ces 8 convictions. De nombreux urbanistes qualifiés par l'Office professionnel de Qualification des Urbanistes (OPQU) ont également signé.  
La liste des signataires sera prochainement disponible sur le blog des Nouveaux Urbanistes (cf. ci-après) dont je signale la mise en ligne et l'adresse Internet : 

> Le blog des Nouveaux Urbanistes :  http://nouveauxurbanistes.wordpress.com/

dimanche 25 décembre 2011

Nouveau fond de péréquation : la carte des simulations proposée par l'AdCF

L’AdCF analyse et cartographie les dernières simulations des effets attendus du Fonds national de péréquation des recettes intercommunales et communales (FPIC).


Les derniers jeux de simulations diffusés par le gouvernement et la DGCL aux députés offrent des éclairages importants sur les effets des modifications adoptées tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale. Une des hypothèses simulées s’avère en effet très proche du texte final et permet d’anticiper les effets du FPIC en 2012. L’AdCF propose une présentation cartographique réalisée par le laboratoire Lab'Urba (Institut d'Urbanisme de Paris/Université Paris Est).


> En savoir plus sur adcf.org

samedi 24 décembre 2011

Plus de 300 urbanistes s'engagent pour l'organisation de leur profession

En l'espace de 15 jours, 310 professionnels ont signé l'appel des Nouveaux Urbanistes visant à organiser la profession d'urbaniste en France autour de 8 convictions.

Nous avons l'ambition de devenir un réseau significatif qui veillera à fédérer les 20 000 urbanistes de France. Les Nouveaux Urbanistes rassemblent déjà davantage de membres que ceux que la SFU déclare officiellement pour représenter la France au Conseil Européen des Urbanistes (CEU).

Le réseau va grandir et s'enrichir de nos contributions et commencer à peser sur la revitalisation de notre profession. A partir de janvier prochain, il disposera d'un site Internet qui nous permettra de commencer à diffuser nos idées et à mieux échanger.

Pour retrouver notre argumentaire, l'adresse du site est la suivante:

http://nouveauxurbanistes.wordpress.com/2011/12/29/la-france-a-besoin-de-nouveaux-urbanistes/


Nous vous rappelons l'adresse du site pour adhérer en ligne et la transmettre à vos relations professionnelles : http://nouveauxurbanistes.wordpress.com/


Bonnes fêtes de fin d'année


Les Nouveaux Urbanistes.


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D'où vient l'initiative des Nouveaux Urbanistes ?

D'un constat simple : La profession d'urbaniste souffre d'un déficit d'organisation. Les urbanistes constituent une armée silencieuse de 20 000 membres. Ils forment une communauté professionnelle dont l'apport est certes essentiel à la définition des politiques publiques et des stratégies territoriales, mais dont les compétences spécifiques ne sont pas reconnues à leur juste valeur.

lundi 19 décembre 2011

Pourquoi j'ai signé l'appel des Nouveaux Urbanistes



D'où vient l'initiative des Nouveaux Urbanistes ? D'un constat simple : La profession d'urbaniste souffre d'un déficit d'organisation. Les urbanistes constituent une armée silencieuse de 20 000 membres. Ils forment une communauté professionnelle dont l'apport est certes essentiel à la définition des politiques publiques et des stratégies territoriales, mais dont les compétences spécifiques ne sont pas reconnues à leur juste valeur. 
Avec d'autres urbanistes professionnels, nous avons eu l'occasion de poser ce diagnostic à plusieurs reprises. Il suffit de consulter la rubrique "organisation professionnelle" de ce blog. 
Le temps du diagnostic est passé. Maintenant, place à l'action. Les urbanistes doivent sortir de l'ombre et s'organiser. C'est le sens des 8 convictions auxquelles nous adhérons. Le mouvement est en marche : en l'espace de 15 jours, 280 professionnels ont signé l'appel des Nouveaux Urbanistes Et ce n'est qu'un début.

lundi 5 décembre 2011

Nos 8 convictions pour organiser la profession d’urbaniste en France


L'appel des "nouveaux urbanistes" 

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LA FRANCE A BESOIN DE "NOUVEAUX URBANISTES"


Une profession dynamique mais désorganisée


La France vient de prendre la présidence du Conseil européen des urbanistes (CEU). En Europe, des organisations professionnelles se sont constituées à l’échelle nationale pour défendre le métier et les compétences de dizaines de milliers d’urbanistes. Outre-Manche, le Royal Town Planning Institute (RTPI) représente 23 000 urbanistes membres. Par ses actions de lobbying, de formation continue et de consolidation des labels professionnels, le RTPI est un interlocuteur incontournable des pouvoirs publics chargés de la définition et de la mise en œuvre des politiques de l’urbanisme.


La présidence française du CEU sera « humble ». Car, hélas, il n’en va pas de même en France où chaque urbaniste ne peut que constater – avec stupéfaction ou indifférence - la faiblesse structurelle du mouvement associatif des urbanistes français. Non pas que la profession d’urbaniste en France n’existe pas, mais parce qu’elle n’est tout simplement pas organisée. Nous avons pourtant des atouts. Depuis 30 ans, les 12 instituts d’urbanisme de l’enseignement supérieur ont formé plus de 20 000 urbanistes, aujourd’hui en activité professionnelle au sein des collectivités locales, de la consultance privée, des sociétés d’aménagement, des services de l’Etat ou des bailleurs sociaux et institutions de l’habitat. Mais seulement 600 urbanistes sont répertoriés par l’Office professionnel de qualification des urbanistes (OPQU) et à peine 350 urbanistes seraient aujourd’hui représentés au sein de la confédération du Conseil Français des Urbanistes (CFDU). Moins que l’association des urbanistes de Malte, dit-on !


Notre profession brille aujourd’hui par son absence dans les tours de table ministériels sur « l’urbanisme de projet ». Pire, elle est aujourd’hui ridiculisée quand l’urbaniste est contraint d’endosser le rôle du sous-traitant dans le cadre de consultations internationales (à la mode du Grand Paris).


Comment en est-on arrivé là ?


Absence de convention collective, inexistence de dispositif mutualisé de formation permanente, audience beaucoup trop faible de la qualification OPQU dont le processus actuel met à l’écart les directeurs des instituts d’urbanisme universitaires, valorisation faible de la recherche appliquée, déclassement des diplômés en urbanisme dans la fonction publique territoriale depuis la fermeture de la spécialité urbanisme du concours d’ingénieur territorial à ces mêmes universitaires… Autant de leviers qui n’ont pas été actionnés.

Notre avenir dépend de nous … collectivement


Il nous faut rassembler les plus de 20.000 urbanistes français qui ne sont aujourd’hui pas représentés. Si nous portons l'ambition d'organiser la profession d'urbaniste en France, nous devons, à l'instar d'autres professions (médecin, avocat, architecte, ingénieur), nous appuyer sur nos organes de formation. En à peine deux années d’existence, le Collectif National des Jeunes Urbanistes (CNJU) nous a montré la voie à suivre. Créé au cours de l’été 2009 et constitué en association en février 2010, il fédère aujourd’hui plus de 1200 urbanistes et 18 associations affiliées à des instituts d’urbanisme et formations supérieures en urbanisme (Master). Sa stratégie est la bonne car elle s'inscrit dans une logique fédérative et pragmatique : il faut s'appuyer sur le pilier de la formation, car la formation est le premier maillon et le plus robuste de la chaîne de l'insertion professionnelle.


Le temps est donc venu de proposer une véritable alternative, celle d'une association d'urbanistes de masse, fédérative, qui sache rassembler jeunes et seniors, salariés du privé et du public, tenants de tous les champs d'exercices professionnels. Et qui se fasse d'emblée sur la base d'une adhésion individuelle.


Nous ne serons pas toujours d'accord, nous pourrons avoir des intérêts un peu différents, mais nous devons être capables de porter la voix des urbanistes en phase avec notre époque.


Nous le serons en adhérant et en agissant ensemble.




NOS 8 CONVICTIONS POUR ORGANISER LA PROFESSION D'URBANISTE EN FRANCE

1ère conviction :
Créer une association de personnes physiques prêtes à défendre et à promouvoir la profession d’urbaniste, regroupant les urbanistes de tous modes d’exercice.


2ème conviction :
Faire reconnaître la profession d’urbaniste comme une profession à part entière en lui donnant un cadre réglementaire adapté.


3ème conviction :
Consacrer les 12 Instituts d’urbanisme de l’enseignement supérieur existants comme de véritables réseaux professionnels d’urbanistes habilités à délivrer des Licences professionnelles d’urbanisme, des Masters d’urbanisme et des Doctorats d’urbanisme.

4ème conviction :
Transformer le dispositif de qualification OPQU existant en une qualification partagée par les Instituts d’urbanisme et la profession (sur le mode des professions d’avocats ou d’experts comptables), donnant droit au titre d’urbaniste.


5ème conviction :
Développer un dispositif de formation continue propre à la profession d’urbaniste, en lien avec les Instituts d’urbanisme de l’enseignement supérieur.

6ème conviction :
Obtenir la reconnaissance de la profession d’urbaniste comme activité principale dans le cadre de la nomenclature INSEE des activités professionnelles.

7ème conviction :
Mettre en place une convention collective commune aux organismes privés et parapublics ayant l’urbanisme comme activité principale.



8ème conviction :
Faire reconnaître par voie législative la possibilité pour les urbanistes formés dans les Instituts d’urbanisme universitaires de candidater à nouveau à la spécialité « urbanisme, aménagement et paysages » du concours d’ingénieur de la fonction publique territoriale.


 

samedi 3 décembre 2011

Et si une "bonne gouvernance" de l'urbanisme dans le Grand Paris commençait par des coopérations intercommunales renforcées ?


Illustration avec l'expérience des Ateliers Ville de Paris – Plaine Commune, 2010-2011 ou l'ébauche d’un plan stratégique partagé.  En provenance de l'atelier parisien d'urbanisme (APUR).

"En 2010, Paris et Plaine Commune se sont donnés comme objectif de définir des lignes de cohérence communes pour la mutation du territoire d’interface Paris/Plaine Commune en vue de l’élaboration d’un schéma de structuration intercommunale destiné à donner aux différents maitres d’oeuvre intervenant sur le territoire une meilleure vision d’ensemble de l’avenir de celui-ci.


Cette démarche initiée par les élus des deux collectivités en mai 2010 est conduite par la DU de la Ville Paris et la DDUS de la communauté d’agglomération de Plaine Commune, l’Apur conduisant les études nécessaires." (Source : APUR)

> Pour en savoir plus, consulter le site Internet de l'APUR

> télécharger l'étude de l'APUR