samedi 10 octobre 2009

La République à deux vitesses


Alors que les diplômés en urbanisme de l'université se battent actuellement pour exercer leur métier dans nos collectivités locales (voir http://www.acces-urbanistes-fpt.fr/), on apprend que Jean Sarkozy, 23 ans et sans compétence particulière, est candidat à la présidence de l'Etablissement Public d'Aménagement de la Défense, 1er quartier d'affaires européen. Cette structure, pilotée par l'Etat et le Conseil général des Hauts-de-Seine, est sans aucun doute l'acteur de l'aménagement le plus puissant en Europe. Nous voilà revenu au temps des Borgia...





"Créé en 1958 pour une durée de trente ans puis prolongé dans ses fonctions à différentes reprises, l'EPAD (Etablissement pour l'Aménagement de la Région de la Défense) a pour vocation d'aménager pour le compte de l'Etat et des collectivités locales concernées le site de La Défense, un espace de 160 hectares à l'Ouest de la capitale destiné à accueillir l'actuel premier quartier d'affaires européen. Etablissement public à caractère industriel et commercial, l'EPAD doit effectuer les études préliminaires d'urbanisme, réaliser au fur et à mesure de l'évolution du site les travaux d'infrastructure indispensables, puis vendre aux investisseurs un droit de construire qui constitue sa seule ressource financière.


L'EPAD poursuit en sus de ces activités premières, une collaboration étroite avec les collectivités locales, essentiellement le Conseil Général des Hauts-de-Seine, les municipalités de Courbevoie et de Puteaux, afin de gérer au mieux les intérêts quotidiens des 150 000 personnes travaillant à La Défense et de ses 20 000 résidents.
L'EPAD est régi par un conseil d'administration paritaire puisqu'il est composé à la fois de représentants des ministères de tutelle et de représentants des collectivités locales.

Patrick Devedjian (était) Président du Conseil d'Administration de l'EPAD depuis septembre 2007." Source : EPAD / http://www.ladefense.fr/epad_etablissement.php

Ne parlons même pas du projet de loi sur le Grand Paris présenté cette semaine en conseil des ministres qui s'apparente à une brutale recentralisation.