samedi 14 novembre 2009

Les mobilités dans le Grand Paris : fracture sociale et disparités territoriales

Je ne peux que recommander la lecture de cet article inédit de Marc Endeweld paru hier dans l'édition Internet du Monde diplomatique, en complément de sa remarquable enquête sur Roissy (à la une du numéro de novembre du Monde diplomatique).
Intitulé "La fracture sociale de la mobilité", son papier traite des enjeux d'accessibilité aux pôles d'emploi de la région Île-de-France et questionne la pertinence des politiques de transports focalisées sur les nouvelles infrastructures et la vitesse (solution actuellement privilégiée par Christian Blanc). La dialectique du "faire ville" ou du "faire vite" est bien posée. Car la vraie question est bien celle de la fonctionnalité urbaine que l'on veut faire jouer au système de transport.
Particulièrement bien renseigné, l'article s'appuie sur de solides références et notamment sur l'expertise de l'Institut d'Urbanisme de Paris (Jean-Pierre Orfeuil, Sandrine Wenglenski, Laurent Davezies) et d'urbanistes spécialistes de la mobilité (Marc Wiel, Esther Dubois).

Voir l'article : http://www.monde-diplomatique.fr/2009/11/ENDEWELD/18497

mercredi 11 novembre 2009

Cohésion sociale et territoriale : quels enjeux en Île-de-France ?

A l'agenda, notez cet atelier de l'Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de la Région Île-de-France (IAU-IDF), organisé en partenariat avec l'AdCF.

Dans un contexte très incertain sur le plan institutionnel et fiscal, l’AdCF et l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement de la Région Île-de-France (IAU-IDF) ont souhaité s’associer pour apprécier le rôle exercé par les communautés dans la prise en charge des enjeux de la cohésion sociale et territoriale, dont on connaît toute l’acuité en Île-de-France.
Comment les communautés franciliennes participent-elles aux efforts engagés contre les décrochages sociaux et urbains ? De quelle façon prennent-elles en main leurs compétences en matière de politique de la ville et s’engagent-elles en faveur des programmes de rénovation urbaine? Comment travaillent-elles au quotidien avec les communes?
Quels sont in fine les apports des communautés dans le concert des politiques sociales et urbaines ? Quels regards leurs partenaires, la Région notamment, portent-ils sur leurs actions ? Parviennent-elles à mettre en résonance les politiques sectorielles, dans le cadre de projets de territoires solidaires ? Quels bénéfices les populations locales, notamment les plus fragiles d’entre elles, peuvent-elles en tirer?
L’AdCF et l’IAU-IDF invitent les décideurs (élus et techniciens) communautaires de la politique de la ville, du renouvellement urbain et des politiques sociales à débattre de ces questions à l’occasion d’un atelier organisé le 24 novembre prochain à Paris (9h-13h).

samedi 7 novembre 2009

Les friches industrielles, un potentiel foncier pour la ville











Je signale un petite synthèse produite par Audrey Denise et Marie Hubert, étudiantes de l'Institut d'Urbanisme de Paris, sur "Les friches industrielles, un potentiel foncier pour la ville: essai de classification dans le département des Yvelines".

Ce document synthétise une étude réalisée pour le compte de l'Etablissement Public Foncier des Yvelines par cinq étudiants de l'Institut d'Urbanisme de Paris, en Master 2ème année Urbanisme et territoires, parcours « Stratégies foncières et urbanisation » et sous la responsabilité de Luc Vasselin et Sonia Guelton. A travers ce document, seront avancées quelques pistes de réflexions portant sur la mise en place d'un outil de traitement et de veille de friches significatives à l'échelle d'un département. Identifier les friches sous entend en donner une définition explicite commune présentée dans la première partie. La seconde partie démontre la diversité des approches développées pour repérer et caractériser ces espaces et en souligne les limites. Elle ouvre la voie vers des propositions méthodologiques. La troisième partie souligne, en conclusion, les contraintes de la reconversion qui s'imposent dans la mise en évidence de l'intérêt de la friche.

> Télécharger le document de synthèse

mercredi 4 novembre 2009

Soutenue par les élus, la profession interpelle le gouvernement


L'affaire de l'accès des urbanistes diplômés de l'université au concours d'ingénieur territorial prend désormais une dimension politique.

Le Collectif National des Jeunes Urbanistes a adressé sa lettre ouverte "N'évinçons pas les urbanistes de nos collectivités locales" mercredi 28 octobre à Valérie PECRESSE, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à monsieur Eric WOERTH, Ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat et à monsieur Alain MARLEIX, Secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Collectivités territoriales.

Cette lettre a recueilli le soutien des Présidents de l'Assemblée des Communautés de France (AdCF) et de l'Association des Maires de France (AMF), de 4 ministres ou anciens ministres, de 8 maires de villes de plus de 100 000 habitants, des présidents de l'ANRU, de l'ANAH et de l'USH, de plusieurs dizaines de parlementaires, de nombreux élus régionaux, départementaux et locaux... Ces soutiens politiques attestent de la légitimité de la revendication.

La mobilisation est donc à la hauteur des enjeux. Les élus locaux et nationaux soutiennent la démarche du CNJU et appellent, avec lui, le gouvernement à réécrire les décrets de 2002 et 2007 afin de rétablir dès 2010 l'accès au concours d'ingénieur territorial aux diplômés en urbanisme. Désormais, le CNFPT, le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale et la Direction Générale des Collectivités Locales sont "au pied du mur" et devraient être appelés par leurs ministères de tutelle respectifs à travailler à une sortie de crise.

Mais la pression reste forte sur la direction des concours du CNFPT, qui devrait sans doute infléchir sa position dans la perspective de la session 2010 du concours d'ingénieur territorial. Le président du CNFPT, François Deluga, député de la Gironde, ne peut que prendre acte des nombreuses questions écrites adressées par les parlementaires au gouvernement (voir ses propos récents dans le dossier de presse ci-après). Bref, le statut quo n'est plus tenable.




lundi 2 novembre 2009

Grand Paris : l'expertise de l'Institut d'Urbanisme de Paris

L'Institut d'Urbanisme de Paris a inauguré le mardi 27 octobre 2009 "les mardis de l'université" par un sujet d'actualité qui a mobilisé son expertise : "Les enjeux du Grand Paris".

Le débat sur l'avenir de la région parisienne est relancé depuis 2007 par l'énoncé de l'ambition de construire un « Grand Paris ».
L'Institut d'Urbanisme de Paris et le Lab'Urba contribuent à la démarche dans les différents lieux de réflexion qui ont été mis en place, tant au sein de la Région Ile-de-France, qu'avec les architectes et chercheurs retenus dans le cadre de la vaste consultation lancée par le Président de la République avec le ministère de la Culture. La conférence du 27 octobre a été l'occasion de présenter les principaux enjeux du Grand Paris et de soumettre au débat les contributions du Lab'Urba.

Elle a été animée par trois professeurs de l'IUP : Daniel Béhar, Jean-Claude Driant et Jean-Pierre Orfeuil.

Retrouvez les supports présentés lors cette conférence :

- Une brève histoire du Grand Paris - Jean-Pierre Orfeuil

dimanche 1 novembre 2009

Rungis : une plate-forme logistique globale



























La sortie était organisée par l'association Urba+, le réseau de l'Institut d'Urbanisme de Paris.











Le MIN de Rungis est le plus grand marché de produits frais au monde et constitue à ce titre un équipement majeur de la métropole parisienne. Avec une superficie de 232 ha et plus de 727 000m² couverts, dont 470 000 m² de bâtiments à usage commercial, le MIN de Rungis est une véritable ville dans la ville et dessert aujourd'hui plus de 18 millions de consommateurs européens dont 12 millions dans un rayon de 150 Kms autour de Paris, soit un français sur cinq.

Pour prendre pleinement la mesure du poids économique de Rungis (12 000 employés, plus de 7,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires pour les entreprises du marché, dont près de 5,4 milliards pour les grossistes), lire le rapport d'activité suivant: http://www.rungisinternational.com/documents/fr/Rapport_Marche_2008.pdf

40 ans après son ouverture officielle, le MIN de Rungis doit aujourd'hui faire face à de profondes mutations. L'entrée récente du Groupe Altarea (foncière spécialisée dans les centres commerciaux) au capital de la société Semmaris, gestionnaire du MIN, n'a rien d'anodin et pourrait se traduire assez vite par une réorientation de la stratégie du MIN, notamment sur le plan de la mutabilité foncière.