Le dernier portrait social de la France publié cette semaine par l’INSEE révèle qu’en 2006, "les ménages consacrent 8,4% de leur budget aux dépenses d’énergie : ils dépensent 4,8% en chauffage et électricité pour leur logement, 3,6% en carburant".
Ces dépenses, note l’INSEE "varient beaucoup d’un ménage à l’autre et les écarts résultent de "la surface du logement" et de "l’éloignement des grands centres urbains pour le carburant". Sur cette dernière tendance, l’INSEE évalue les incidences de la localisation périurbaine des ménages sur leur facture énergétique : celle-ci serait de 10% plus faible sans l’étalement urbain des 20 dernières années. Ce phénomène d'étalement urbain s'est certes accompagné d'un agrandissement des logements mais surtout d’une dépendance accrue à l’automobile. On apprend ainsi que "si les ménages habitaient en 2006 dans les mêmes logements que 20 ans auparavant (en termes de surface et d’éloignement des villes-centres), leur consommation d’énergie serait 10 % plus faible".
Ces données ne sont guère surprenantes et viennent conforter les analyses du pôle territorial de l’INSEE sur les déplacements domicile-travail (voir à cet égard les notes "Les déplacements domicile-travail amplifiés par la périurbanisation" et "La croissance périurbaine depuis 45 ans")