mercredi 4 novembre 2009

Soutenue par les élus, la profession interpelle le gouvernement


L'affaire de l'accès des urbanistes diplômés de l'université au concours d'ingénieur territorial prend désormais une dimension politique.

Le Collectif National des Jeunes Urbanistes a adressé sa lettre ouverte "N'évinçons pas les urbanistes de nos collectivités locales" mercredi 28 octobre à Valérie PECRESSE, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à monsieur Eric WOERTH, Ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat et à monsieur Alain MARLEIX, Secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Collectivités territoriales.

Cette lettre a recueilli le soutien des Présidents de l'Assemblée des Communautés de France (AdCF) et de l'Association des Maires de France (AMF), de 4 ministres ou anciens ministres, de 8 maires de villes de plus de 100 000 habitants, des présidents de l'ANRU, de l'ANAH et de l'USH, de plusieurs dizaines de parlementaires, de nombreux élus régionaux, départementaux et locaux... Ces soutiens politiques attestent de la légitimité de la revendication.

La mobilisation est donc à la hauteur des enjeux. Les élus locaux et nationaux soutiennent la démarche du CNJU et appellent, avec lui, le gouvernement à réécrire les décrets de 2002 et 2007 afin de rétablir dès 2010 l'accès au concours d'ingénieur territorial aux diplômés en urbanisme. Désormais, le CNFPT, le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale et la Direction Générale des Collectivités Locales sont "au pied du mur" et devraient être appelés par leurs ministères de tutelle respectifs à travailler à une sortie de crise.

Mais la pression reste forte sur la direction des concours du CNFPT, qui devrait sans doute infléchir sa position dans la perspective de la session 2010 du concours d'ingénieur territorial. Le président du CNFPT, François Deluga, député de la Gironde, ne peut que prendre acte des nombreuses questions écrites adressées par les parlementaires au gouvernement (voir ses propos récents dans le dossier de presse ci-après). Bref, le statut quo n'est plus tenable.