dimanche 6 avril 2008

La tauromachie crée des valeurs universelles et du lien social














Le toro bravo est le seul animal au monde qui est élevé en liberté et qui meurt en combattant. Je devais avoir tout juste 7 ans lorsque j'ai assisté à ma première corrida. Je suis donc rentré en aficion il y a 20 ans! Natif de Nîmes (à 100 mètres de l'amphithéâtre romain), la tauromachie et les cultures taurines font partie de mon éducation, qu'il s'agisse de la corrida espagnole ou de la course camarguaise, pratiquée sur le territoire de la Bouvine. Assister à une corrida n'a jamais altéré l'épanouissement personnel des jeunes, comme certains détracteurs voudraient le faire croire. Au contraire, la tauromachie est une école de la vie, une liturgie authentique qui élève notre sensibilité et qui nous inculque des valeurs fondamentales : engagement, persévérance, solidarité, partage, courage, respect et humilité. C'est aussi un art majeur : "elle donne forme à une matière brute, la charge du taureau", pour reprendre l'expression du philosophe Francis Wolff. C'est enfin une composante de la civilisation méditerranéenne, identité à laquelle je suis profondément attaché.

Reste à défendre l'intégrité du toro bravo et l'éthique du combat, car, à vaincre sans respect, on triomphe sans gloire.


A ceux qui veulent découvrir la signification de la tauromachie, je ne peux que conseiller la lecture de Philosophie de la corrida, par Francis Wolff (Fayard, 2007)