mardi 4 décembre 2012

Les actions du CNJU en faveur de l'insertion professionnelle des urbanistes diplômés

Depuis sa création en 2010, le Collectif National des Jeunes Urbanistes (CNJU) en a fait un cheval de bataille et l'a inscrit en toutes lettres dans ses statuts : la construction d’un dispositif national d’observation et de veille stratégique sur les débouchés professionnels et le fonctionnement du marché de l’emploi dans le champ de l’urbanisme. C'est ce à quoi nous attelons au sein de la commission "Formations et insertion professionnelle" du CNJU dont je suis membre.

Quelques réalisations concrètes depuis 2010 :
  • Le recensement national des diplômes de niveau Bac +5/6 en urbanisme et aménagement du territoire. Dans le cadre de ses activités, la commission Formations et insertion professionnelle réalise un travail de veille sur l’offre de formation en urbanisme et aménagement du territoire. La commission tient à jour le recensement exhaustif des diplômes supérieurs de niveau Bac+5/6 en urbanisme et aménagement délivrés en France. Le CNJU a ainsi répertorié quelques 140 spécialités de Master (ou diplômes équivalents de niveau Bac+/6) dans le domaine. Cette liste a été communiquée en septembre dernier aux conseillers de la Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso. La Ministre a d'ailleurs récemment souligné lors des Assises pour l'enseignement supérieur et de la recherche l'effort de lisibilité qui devrait être mené prochainement en vue de la prochaine vague d'habilitation des Masters en 2013. Il y a donc du boulot !
  • La définition d'un projet de Label « Diplôme d’urbaniste ». Face à tel foisonnement de l'offre de formation, le CNJU plaide pour une meilleure visibilité et lisibilité des diplômes formant à l'urbanisme.
    Dans le cadre des travaux de la commission Formations et insertion professionnelle, le CNJU a ainsi initié un projet de labellisation des diplômes supérieurs en urbanisme de niveau Bac+5/6. Intitulé « Diplôme d’urbaniste », ce label qualité gagnerait, selon le CNJU, à être attribué par l’Office professionnel de qualification des urbanistes (OPQU). Pour le CNJU, l'obtention de ce label permettrait aussi de mieux préciser la liste des diplômes permettant d'accéder au bout de 2 années d'exercice professionnel à la qualification de l'OPQU. Au CNJU, nous croyons que c'est une première étape vers une coproduction de la démarche de qualification avec les formateurs (Instituts d'urbanisme en tête) comme cela est le cas dans d'autres pays : Aux Etats-Unis, le Planning accreditation board labellise les Bachelor, Master et Doctorat en Urbanisme. Idem au Royaume Uni, où le Royal Town Planning Institute Au Royaume-Uni (RTPI) accrédite les diplômes en urbanisme. Outre Manche, les urbanistes qualifiés doivent ainsi impérativement être titulaires d'un diplôme d'urbaniste accrédité. Là bas, l'organisation professionnelle des urbanistes se construit autour de ses organes de formation. Un exemple à suivre pour la France. La commission Formations et insertion professionnelle du CNJU pilote ce dossier (complexe) depuis 2011. J'en suis personnellement chargé dans le cadre d'une délégation opérationnelle que le Conseil d’administration m'a confiée au début de l'été 2012. Nous sommes engagés dans un énorme travail de conviction et devons souvent faire face à la frilosité de certains acteurs pour qui rien ne doit bouger... Mais savent-ils seulement que le statu quo n'est plus tenable?
> Pour en savoir plus, retrouver l'ensemble des travaux de la commission Formations et insertion professionnelle du CNJU : http://www.jeunes-urbanistes.fr/?page_id=378