samedi 25 juin 2011

Mobilités : l’INSEE mesure l’éco-efficacité des villes

A lire dans AdCF Direct (n°599, 24 juin 2001) : selon l’INSEE et le SOeS, un habitant de pôle urbain émet deux fois moins de CO2 que la moyenne pour se rendre à son lieu de travail ou d’études. L’étude met notamment en évidence un effet important des politiques de déplacements urbains conduites par les autorités organisatrices de transports.


Certaines aires urbaines sont plus « éco-efficaces » que d’autres. Les grandes aires urbaines favorisent l’usage des transports collectifs, tandis que les petites permettent d’aller travailler à pied ou à vélo. Encore fallait-il le démontrer. C’est l’objet de la dernière note INSEE Première parue cette semaine et qui permet de faire un état des lieux global sur la contribution respective des divers modes de transports à l’émission de dioxyde de carbone en prenant en compte le poids des distances parcourues et les grands types de liaison : déplacements internes aux pôles urbains, déplacements des couronnes périurbaines vers leur pôle urbain, déplacements inter-urbains. Co-réalisée par le pôle Analyse territoriale de l’INSEE et le service de l'Observation et des Statistiques (SOeS) du Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, l’étude offre également une cartographie assez précise (et inédite) des différentiels d’émissions de CO2 par aire urbaine.

> En savoir plus, en retrouvant l'article dans son intégralité sur www.adcf.org

mercredi 22 juin 2011

L'insertion professionnelle des jeunes urbanistes, le rapport du CNJU mis en ligne

Le rapport du CNJU sur l'insertion professionnelle de 800 diplômés en urbanisme, dont nous avions évoqué la version provisoire ici, est désormais consultable sur le site internet www.jeunes-urbanistes.fr.

Nous en recommandons la lecture. En bonus, les annexes, qui donnent à voir toute la diversité des modes d'exercice professionnels et une certaine polyvalence des diplômés de l'université.

mardi 21 juin 2011

Décentralisation et dépénalisation du stationnement : une réforme impossible ?


« L’efficacité des politiques de verbalisation sur le paiement du stationnement est faible, sans qu’on puisse la mesurer précisément : ainsi, les collectivités locales ignorent assez souvent le taux de paiement des redevances de stationnement qu’elles décident », observait un rapport d’étude de 2005. En effet, alors que la réglementation du stationnement payant sur voirie est une compétence communale, son non-respect relève du droit pénal. Le montant des amendes, fixé dans le cadre général du droit pénal, et donc uniforme sur l’ensemble du territoire en vertu du caractère unitaire de la sanction pénale, peut ne pas avoir de lien cohérent avec le coût de l’heure de stationnement : ainsi, dans les villes où le coût horaire du stationnement est cher, une amende de 1ère classe (d’un montant de 17 euros) est moins chère que le paiement de plusieurs heures de stationnement : l’effet est, par conséquent, peu dissuasif. Dans les centres urbains de province, on estime que le taux de paiement spontané est de l’ordre de 35% en moyenne, ce taux étant significativement plus faible à Paris (à peine 10%). Ces taux mettent en évidence à la fois la faible efficacité des politiques locales de stationnement mais aussi les marges de progrès qu’elles recèlent.
Préconisée dès 2003 dans le rapport Philip, renvoyée à l'étude de faisabilité par l'ancien ministre Dominique Bussereau lors des débats parlementaires du Grenelle 2 en 2010, la dépénalisation/décentralisation vise avant tout à répondre à un objectif de cohérence des politiques de déplacements urbains, le stationnement étant devenu un volet essentiel des Plans de déplacements urbains (PDU). En plein accord avec le GART et la FNMS, l'AdCF plaide pour l'instauration d'un véritable service public décentralisé du stationnement. Déjà adoptée avec succès par la plupart des pays européens (Espagne, Royaume-Uni), la dépénalisation des infractions au stationnement payant sur voirie permettrait de sortir du « carcan pénal » et d’organiser localement le stationnement en étroite cohérence avec la politique de déplacements urbains définie et mise en œuvre par l’AOTU. Érigé en service public décentralisé, le stationnement pourrait alors devenir un service public local, plus souple, plus adaptable aux configurations citadines et aux objectifs de mobilité durable.

lundi 13 juin 2011

Le printemps des urbanistes - 17 juin, Paris (J-4) : il est encore possible de participer!




"L'organisation d'une profession en débat", voilà le thème du "Printemps des Urbanistes" qui se tiendra à Paris ce vendredi 17 juin 2011. J'animerai la table ronde conclusive...

Accueillie à la Mairie du 11e arrondissement de la Ville de Paris, cette manifestation vise à jeter les bases d'une meilleure organisation de la profession d'urbaniste en France (cf. le communiqué de presse du CNJU)

Organisée par le Collectif National des Jeunes Urbanistes (association professionnelle fédérant 700 urbanistes professionnels ou en devenir)*, cette journée rassemblera urbanistes formateurs, urbanistes recruteurs, jeunes diplômés, décideurs publics et représentants d'associations professionnelles.

Vous pouvez encore y participer en vous inscrivant d'ici mercredi soir sur le site Internet du CNJU :

Voici quelques éléments marquants de cette journée dont vous pouvez consulter le programme en actionnant ce lien hypertexte :

  • Intervention de Vincent Goodstadt, ancien Président et actuel trésorier du Royal Town Planning Institute (RTPI), organisation rassemblant non moins de 23 000 urbanistes britanniques. Une organisation puissante qui pèse sur les politiques publiques de l'urbanisme Outre-Manche et propose une véritable offre de services à ses membres (formation tout au long de la vie notamment)... Un exemple à suivre ?

  • Présentation des enseignements de l'enquête nationale sur l'insertion professionnelle des jeunes urbanistes conduite par le CNJU en 2010 auprès de 800 diplômés issus de Masters en urbanisme.

  • Présentation du projet de "Diplôme d'Urbaniste" porté par le CNJU, en partenariat avec l'OPQU et les Instituts d'urbanisme et formations supérieures en aménagement du territoire.


Je vous invite à participer à cette rencontre et à relayer cette information. Attention, les places sont limitées, réservation en ligne obligatoire sur http://www.cnju.fr


* Créé au cours de l’été 2009 et constitué en association en février 2010, le Collectif National des Jeunes Urbanistes (CNJU) fédère aujourd’hui plus de 700 urbanistes professionnels ou en devenir. Il regroupe 18 associations d’étudiants et de diplômés en urbanisme affiliées à des instituts d’urbanisme et des établissements délivrant des formations supérieures en urbanisme (Master).

mercredi 1 juin 2011

Pour une nouvelle gouvernance territoriale de l'Habitat : les propositions de l'Institut Nexity pour le logement

"Dans le domaine de l'habitat, on est toujours en crise : quand ce n'est pas une crise de l'immobilier, c'est une crise du logement", nous a enseigné Jean Claude Driant, professeur à l'Institut d'Urbanisme de Paris...

En janvier 2008, soit quelque mois avant la crise immobilière, l'Institut Nexity pour le logement revenait sur les raisons structurelles de la crise du logement et formulait des propositions... Publiées dans la revue Enjeux Logement, les propositions sont téléchargeables ici, sur le site de l'Institut d'Urbanisme de Paris.

On recommandera notamment (infra) du document la lecture de "Politiques du logement et mutations socio-économiques des territoires, BEHAR D., DERZYPOLSKI S S., DRIANT J.-C., GENEST S.,Revue Enjeux Logement, n°2, janvier 2008, pp.59-137