dimanche 29 août 2010

Décentralisation des aéroports régionaux : quelle soutenabilité financière pour les collectivités locales ?







Sur les 150 aéroports ou aérodromes transférés par l’État en août 2004, 61 sont revenus aux communautés. De tailles très variables, rarement rentables, leur transfert pose la question du soutien financier et de leur maintien en activité, les collectivités étant amenées à subventionner non seulement le gestionnaire mais bien souvent, aussi, la compagnie…

jeudi 26 août 2010

Eclairer toute la communauté professionnelle des urbanistes

Edito du mercredi 25 août 2010 - www.urbaplus.org / Le réseau de l'Institut d'Urbanisme de Paris.


Les tous premiers résultats de la grande enquête nationale sur l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes conduite par le CNJU seront dévoilés ce vendredi 27 août 2010 à l’occasion de la 15e Université d’Eté du Conseil Français des Urbanistes qui se tient à Strasbourg. Ce sera sans aucun doute un moment de vérité.

Menée à la fin du printemps auprès des diplômés de Master issus des promotions 2008 et 2009, cette enquête s’est clôturée au début du mois de juillet dernier et devrait "faire autorité" : 800 diplômés des instituts d’urbanisme et formations supérieures en aménagement du territoire y ont répondu.

D’une ampleur inédite à l’échelle nationale, cette enquête devrait ainsi éclairer les organisations professionnelles et le milieu de la formation sur l’état des débouchés professionnels, les conditions matérielles et statutaires des jeunes urbanistes, l’importance du stage de cursus, les conditions d’insertion dans la vie active, les domaines de compétences exercées par les jeunes urbanistes et, bien entendu, sur l’ampleur de la discrimination dont font l’objet les diplômés en urbanisme issus de l’université. Rappelons que ces derniers ne peuvent plus candidater à la spécialité urbanisme du concours d’ingénieur territorial alors même que ce grade leur permettait d’exercer leur métier dans les meilleures conditions. Il conviendra ainsi d’évaluer la crédibilité de la piste du concours "attaché territorial" pour compenser les effets de cette éviction, piste encore avancée aujourd’hui par le CSFPT et la DGCL dans le cadre des réponses ministérielles aux très nombreuses questions des députés et sénateurs (70 parlementaires ont déjà apporté leur soutien au CNJU).

Sur ce point, il ne devrait pas y avoir de surprises mais juste des confirmations : une petite enquête menée par Urba+ au cours du 2ème semestre 2009 sur les modalités d’exercice des diplômés de l’IUP au sein des collectivités locales révélait déjà les limites de l’alternative proposée par nos plus hautes autorités administratives : sur les 73 répondants, 41 urbanistes sont titulaires d’un concours de la fonction publique territoriale, celui d’ingénieur territorial dans 98% des cas (40 ingénieurs territoriaux et 1 attaché territorial). L’analyse détaillée de leurs domaines d’intervention respectifs (grille OPQU) démontrait aussi qu’en l’état actuel du régime statutaire de la fonction publique, le grade d’ingénieur territorial est le seul permettant d’exercer toute la palette de métiers de l’urbaniste au sein de nos collectivités locales. Et ce ne sont pas les quelques dizaines de places ouvertes pour la nouvelle spécialité urbanisme du concours d’attaché territorial qui y changeront quelque chose...

Membre fondateur du Collectif National des Jeunes Urbanistes (CNJU), l’association Urba+ s’est associée à cette enquête nationale. Celle-ci s’inscrit d’ailleurs dans le prolongement des actions initiées par Urba+ dans ce domaine et des 1ères Assises pour l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes organisées avec la Société Française des Urbanistes (SFU) le 11 décembre 2008.

Les jeunes urbanistes formés à l’IUP ont massivement répondu à l’appel avec 130 diplômés ayant apporté leurs réponses. Il participent ainsi à la construction d’une veille stratégique sur l’emploi et les métiers de l’urbanisme qui fait encore largement défaut à l’échelle nationale.

Les grands enseignements de cette enquête seront mis en débat à partir de la rentrée universitaire 2010-2011 dans le cadre de forums régionaux pour l’emploi et l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes. Parfois vu comme un mouvement "trublion" dans un milieu professionnel vivotant, le CNJU devrait, grâce à cette démarche concrète, pouvoir jouer le rôle "d’aiguillon" pour toute une profession.

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Voir également :

> Le collectif national des jeunes urbanistes : objet social

> Les urbanistes entendent structurer leur profession

dimanche 22 août 2010

"Territoires 2040, aménager le changement"

Récemment, la DATAR vient de retrouver son nom (ne l'appelez plus jamais "DIACT"...) et sa revue de prospective change également de titre en mettant le cap 10 ans plus loin. Etudiant en géographie, je me souviens du lancement de la revue Territoires 2020... nous étions au début des années 2000, l'époque où l'on débattait des scénarii de Aménager la France de 2020... Puis, la revue prend le nom de Territoires 2030... C'était encore l'époque de l'avenue Charles Floquet... Qui dit mieux? 2040 ! Le nouvel horizon des prospectivistes de la rue de Penthièvre... Ce premier numéro réunit "les articles des protagonistes de Territoires 2040 autour de la présentation de la démarche et de premières controverses prospectives". Il est librement consultable en ligne : ici

vendredi 20 août 2010

Observatoires portuaires, une note de la FNAU















Signalons la parution (en septembre 2009) d'une note de la Fédération Nationale des Agences d'Urbanisme (FNAU) qui dresse un panorama de l'impact des activités portuaires sur le développement économique local.
La note présente les enjeux et les enseignements du groupe de travail qui a associé les agences d’urbanisme de Boulogne-sur-Mer, Brest, Dunkerque, Le Havre, Lorient, Marseille et Saint-Nazaire, ainsi que les grands ports maritimes de Dunkerque, Le Havre, Marseille et la CCI de Dunkerque.

Ce document dresse un bilan des emplois et des filières de l'économie portuaire et livre également quelques recommandation. On pourra marquer son intérêt pour les fiches portuaires qui permettent de faire un tour d'horizon des principales places portuaires française en présentant leur degré d'intégration territoriale.



Extrait de la présentation :


Des outils précieux pour l’appréhension des mutations économiques

L’économie des ports a été fondée sur l’accès à la mer, support privilégié de communication et ressource halieutique. Sous l’impact de l’internationalisation et tertiarisation des économies et de la pression littorale, les filières et systèmes productifs locaux se sont complexifiés et organisés sur des espaces d’échelles multiples, pour en valoriser les ressources spécifiques, en se libérant par endroits du lien à la mer. Le développement des avant-ports de commerce, des terminaux massifiés et des plates-formes industrialo-portuaires et logistiques a contribué à élargir progressivement les territoires portuaires et à modeler les réseaux métropolitains (exemples des binômes Nantes/Saint-Nazaire, Rouen/ Le Havre, Marseille/Fos).

Les places portuaires suivent attentivement et de longue date les activités de leurs ports, dans la diversité de leurs vocations (transport maritime, industrie, pêche, construction navale, plaisance, défense nationale, océanographie, …) ; la place souvent déterminante de ces activités pour les villes portuaires, davantage spécialisées que celles de l’intérieur, explique cette attention particulière. Les observatoires portuaires se sont développés dans le cadre de périmètres et partenariats dépendant des rapports institutionnels spécifiques à chaque place portuaire.

Même s’ils restent attachés à des activités et territoires spécifiques, ces observatoires constituent des outils précieux, fournissant une compréhension fine de systèmes économiques largement mondialisés, dont le modèle de développement devrait se généraliser dans l’avenir.


> Télécharger la note de la FNAU